Les cuisinistes : le commercial « champion du monde toute catégorie »

Les cuisinistes : le commercial « champion du monde toute catégorie »

Pour ce commercial, j’ai eu envie de ne faire un article que sur lui. Je ne vous dirai pas de quelle magasin il fait parti, peu importe, nous avons découvert une « pépite ».

Commençons par le début : nous avons eu un prospectus dans notre boite aux lettres nous informant que cette enseigne fait des remises en ce moment sur certaines cuisines. Nous décidons d’aller jeter un petit coup d’œil. Là, nous voyons un modèle qui nous plait bien, le même que dans une autre enseigne concurrente. Nous faisons le tour des commerciaux et tous sont occupés (normal pour un samedi à 16h). Quand soudain, au fond, nous en voyons un de disponible. Nous lui expliquons que nous avons vu un modèle qui nous plait et qu’on souhaiterai prendre rendez-vous pour établir un devis.
Là, 1ère erreur de sa part : « ah, ça va pas être possible dans le mois qui vient, je n’ai pas encore les tarifs 2013 ». Bon, celle-là, je ne l’avais jamais entendu (2013 est encore loin, dans plus de 2 mois), pas possible de renseigner un client car dans quelques semaines vont sortir les nouveaux tarifs, plus chers bien entendu ! Plutôt que de prendre mes jambes à mon cou, je décide de lui laisser une chance. On lui explique que l’on sait ce que l’on veut, que l’on a déjà des devis de plusieurs cuisinistes et que, comme ils ont le même modèle, c’est plus facile pour nous de comparer. Et là, il enchaîne les impairs, petit florilège :

– « vous êtes instits, j’en suis sûr, y a que les instits qui ont du temps à perdre à aller voir plusieurs enseignes et comparer » = euh, non, je ne suis pas instit, mon mari non plus. Le temps ? Comme tout le monde, on vient les samedis et dimanches faire nos repérages. On compare ? Ba, nous, ça nous parait logique, on ne lâche pas une si grosse somme sans au préalable avoir des points de comparaison.

– « de toute façon, les instits ont un goût de chiotte (texto !), c’est toujours moche ce qu’ils choisissent » = sympa le gars et surtout, pas rempli de préjugés ! En plus, ça sous-entend que le modèle qu’on aime bien (assez classique : portes grises, plan de travail gris plus soutenu) et qui est présent chez eux n’est pas beau ! Youpi, il a tout compris au monde de la vente !

– « non m’dame, la mode aujourd’hui, c’est de mélanger les styles de meubles, vous voyez le modèle d’expo là, il est super non ? » = justement, il est horrible, ça me fait penser à 5 meubles éparpillés qu’on a assemblés, rien n’est cohérent. Je lui explique que j’aime la symétrie, que ce sont nos goûts, et que l’on veut donc une harmonie. Il fait la moue, on sent qu’avec lui, on va ramer…

– « bon, comme vous avez plusieurs devis, vous me les donnez, je rentre les références dans mon logiciel et je vous donnerai notre tarif » = il n’a pas l’impression que du coup il ne fait plus son boulot ? Pour moi, c’est à lui de composer la cuisine, de me faire sa proposition de prix et ensuite, éventuellement, de lui montrer les devis concurrents.

– « la livraison et pose, c’est cher. Moi ce que je vous propose, c’est qu’un poseur avec qui on travaille vous le fasse au black, vous gagnerez 10% par rapport à notre prix » = euh, là, c’est la 1ère fois qu’on nous la sort. En plus, je trouve que faire du black pour gagner 10%, ce n’est pas énorme (chez eux, livraison pose est à environ 2 100 euros, si on passe pour la pose au noir, ça ne nous ferait payer que 210 euros de moins, ce qui n’est pas non plus une super ristourne). Je lui dis tout de suite que cette solution n’en est pas une pour nous et qu’en plus, s’il y a un problème lors de la pose, les produits ne peuvent pas être changés …

– « ne vous inquiétez pas, si le poseur abîme votre cuisine en la montant ou qu’il y a un problème, pas de souci, on remplace la porte/poignée … tout ce qui ne va pas, on garantie quand même, je le noterai à la main sur le contrat » : là, je suis sceptique. Partout ailleurs, on m’a expliqué que si la cuisine est posée par nos soins (ou dans le cas présent par quelqu’un au black), s’il y a le moindre souci au montage, c’est pour nous, il faudra que l’on rachète ce que l’on a abîmé.

– « je connais très bien le responsable du commercial que vous avez vu chez XX, c’est un ancien commercial que j’ai formé moi-même, il est grand, mince, la cinquantaine, dégarni » = non, le responsable est un jeune de 35/40 ans, 1.75m, brun, un peu costaud. « Ah oui, je me suis trompé avec celui de chez YY » = mais quand va t-il s’arrêter !

Je pourrais vous en donner encore d’autres car lancé, on ne pouvait plus l’arrêter de débiter des âneries. Je vous passe sous silence ses blagues vaseuses et sa dégaine (mélange de Jean-Claude Convenant et vieux garçon). Le pire, c’est qu’il ne notait rien de ce que nous souhaitions pour la cuisine sur sa petite fiche (mis à part prendre nos coordonnées et notre budget).
Bien entendu, au moment de partir, il nous a noté sur un catalogue ses coordonnées et « vous m’appelez sans faute d’ici 1 mois. Ne téléphonez pas, ça ne sert à rien car quand je suis en rendez-vous je ne décroche pas et quand je ne suis pas là, mes collègues ne prennent pas mes appels et je n’ai pas de messagerie ».

A défaut d’un coup de cœur cuisine, nous sommes repartis avec un gros fou rire ! Si un jour nous décidons d’y retourner, inutile de préciser que nous demanderons à voir quelqu’un d’autre que lui !

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